Quels Troubles du comportement chez les personnes âgées

Quels Troubles du comportement chez les personnes âgées


Le vieillissement s’accompagne souvent de transformations physiques, psychiques et sociales qui peuvent influencer le comportement des personnes âgées. Dans certains cas, ces changements engendrent des troubles du comportement : agitation, agressivité, repli sur soi, déambulation ou refus de soins. Leonardo Leblond Miranda, psychomotricien, formateur explique:.

« Comprendre ces manifestations est essentiel pour proposer une prise en charge adaptée et bienveillante, que ce soit en établissement médico-social, à domicile ou en institution ».


1. Comprendre l’origine des troubles du comportement


Les troubles du comportement chez les personnes âgées ne doivent pas être perçus comme un simple « caprice » ou une opposition volontaire. Ils traduisent souvent une souffrance, une incompréhension ou une perte de repères. Ces troubles peuvent avoir différentes origines :
– Causes médicales :. Douleurs physiques, effets secondaires de médicaments, troubles sensoriels (vue, audition), démence (comme la maladie d’Alzheimer).
– Causes psychologiques :. Anxiété, dépression, sentiment d’abandon, perte d’autonomie.
– Causes environnementales :. Changements brusques, environnement bruyant, surstimulation ou isolement.

Chaque trouble doit être analysé dans son contexte global,. En tenant compte de la personnalité, de l’histoire de vie et du cadre de vie de la personne.



2. Les principaux troubles du comportement observés


Chez les personnes âgées, les troubles du comportement se manifestent de manière variée :
– L’agitation, souvent liée à une douleur ou une angoisse non exprimée.
– L’agressivité verbale ou physique, parfois conséquence d’une incompréhension ou d’une perte de repères.
– La déambulation, traduisant un besoin de se repérer ou d’évacuer une tension interne.
– Le refus de soins ou d’alimentation, moyen d’exprimer un malaise ou un besoin non satisfait.
– Le repli sur soi, signe de dépression ou de perte d’intérêt.

Ces comportements ne doivent pas être jugés, mais compris : ils représentent un langage du corps lorsque les mots ne suffisent plus.



3. L’importance de l’observation et de la communication

Comprendre et gerer un trouble du comportement


Face à ces situations, l’observation fine est une compétence clé pour tout professionnel du secteur médico-social. Elle permet de repérer les signaux avant-coureurs et d’identifier les déclencheurs des crises.
La communication, même non verbale, joue également un rôle fondamental. Adopter un ton calme, se mettre à la hauteur du regard,. Utiliser des gestes rassurants ou des objets familiers peut apaiser la personne âgée.
Créer un climat de confiance favorise le sentiment de sécurité et réduit les comportements agressifs ou anxieux.


4. Les approches non médicamenteuses


De plus en plus d’établissements privilégient les approches non médicamenteuses pour accompagner ces troubles. Parmi les plus efficaces :
– L’approche Snoezelen, basée sur la stimulation multisensorielle douce, favorise la détente et la communication émotionnelle.
– La musicothérapie, qui éveille les souvenirs et stimule les émotions positives.
– La psychomotricité, qui aide à rétablir le lien entre le corps et l’esprit.
– Les médiations artistiques, favorisant la valorisation de soi et la créativité.
– L’aménagement de l’environnement, qui doit être sécurisant, cohérent et adapté aux besoins individuels.

Ces approches permettent de réduire l’agitation, de restaurer la confiance et d’améliorer la qualité de vie des résidents et de leurs accompagnants.


5. Le rôle essentiel des professionnels et des familles


La gestion des troubles du comportement repose sur une collaboration étroite entre les équipes pluridisciplinaires et les familles.
Les soignants, psychomotriciens, éducateurs spécialisés,. Psychologues et aides-soignants jouent chacun un rôle dans l’accompagnement global.
La famille, quant à elle, est une ressource précieuse : elle aide à mieux comprendre la personnalité et les habitudes de la personne âgée, facilitant ainsi la mise en place d’un accompagnement cohérent.
La formation continue des professionnels est également primordiale pour adapter les postures et éviter les réponses inappropriées face aux comportements déroutants.

6. Vers une approche bienveillante et humaniste
Gérer les troubles du comportement chez les personnes âgées, c’est avant tout replacer l’humain au centre de la relation.
Chaque comportement a une signification. Plutôt que de le juger, il s’agit d’en chercher la cause, de respecter le rythme de la personne et de valoriser ses capacités restantes.
Cette approche bienveillante contribue non seulement à apaiser les crises, mais aussi à renforcer le lien entre le professionnel et la personne âgée.


Conclusion

Gérer les troubles du comportement chez les personnes âgées


Les troubles du comportement chez les personnes âgées représentent un défi quotidien pour les professionnels et les proches. Mais avec une approche centrée sur la compréhension, la communication et la bienveillance, il devient possible d’améliorer considérablement la qualité de vie et le bien-être de chacun.
Former, sensibiliser et accompagner les acteurs du terrain est la clé d’un accompagnement plus humain et respectueux des besoins des aînés.

Merci pour cette lecture,

Leonardo Leblond Miranda

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